COURRET Loreline. Le corps : perspectives psychopathologiques


Semestre 2
Mercredi 18h-21h
Licence ouvert Master
 
COURRET Loreline
Le corps : perspectives psychopathologiques
 
 Ce cours sera consacré au corps et partira de l’hypothèse qu’on ne peut saisir et penser ce qu’est un corps que depuis une perspective pathologique d’abord et psychopathologique ensuite. Dans l’Éthique, Spinoza formule qu’« on ne sait ce que peut le corps », inscrivant le corps du côté d’une puissance d’être affecté. Cette incitation peut être comprise en deux sens. D’une part, le corps est quelque chose qui déborde à la fois les limites d’une totalité fixe et stable – c’est la plaie, la lésion, la blessure, le membre qui manque –, de l’autre, le corps est quelque chose qui est débordé par des phénomènes animiques qui y sont irréductibles – rêve, pensée, impression, désir, volonté, perception, dans lesquels le corps est joué. Considéré depuis le fait pathologique et psychique, le corps ne saurait être une synthèse de réponses aux stimuli d’un milieu, mais plutôt comme un ensemble de contre-points se situant, c’est-à-dire comme un ensemble de mouvements. Il a donc une dimension spatiale tout autant qu’existentielle.
Ce cours prendra la forme d’une étude de textes (entraînement à la méthodologie de l’explication de texte), appuyée sur des moments de cours plus magistraux, et entendra proposer différents éclairages philosophiques, phénoménologiques, anthropologiques et psychanalytiques. Il prévoit 12 séances thématiques organisées historiquement : « Le corps : introduction », « Le corps : entre raison et passion », « Les phénomènes du corps », « Localisationnisme/globalisme », « Corps et éducation », « Le corps et l’image », « Corps et mythes, « Le corps de la psychose » « Le corps entre totalité et organe », « corps et environnement ».
 
Bibliographie indicative :
(titre avec astérisque à lire en priorité)
Le corps, Michel Bernard*
La structure de l’organisme. Introduction à la biologie depuis la pathologie humaine, Kurt Goldstein
Études sur l’hystérie, Sigmund Freud,
« Le Stade du miroir comme formateur de la fonction du Je », Jacques Lacan
« Le corps et la psychose », Jean Oury
« De la psychomotricité au corps dans la relation avec autrui », J. Ajuriaguerra et R. Anguelergues