Département de philosophie

 

CANY Bruno et COHEN-HALIMI Michèle
Platon : Le Banquet

 

Après une introduction qui situera Le Banquet et son thème, l’Amour (Eros), dans l’œuvre platonicienne ainsi qu’une présentation de la forme singulière de cet ouvrage, qui emprunte au sumpósion et mixe dialectique et rhétorique, nous suivrons pas à pas Socrate dans son long discours et la mise en abîme de sa discussion avec Diotime, la prêtresse de Mantinée (198a-212c), découvrant ainsi cet espace de la métaphysique naissante qui ne dissocie pas l’ontologie de la théologie… « Philosophia » désigne ici une aspiration à une sagesse qui excède les possibilités humaines et qui engage le philosophos dans une initiation qui emprunte aux mystères sa dramatisation rituellique : philosopher est alors une expérience totale qui engage le philosophe sur le passage des étapes conduisant du sensible à l’intelligible : de la beauté des corps à la beauté des âmes et de leurs productions, puis au Beau en soi, qui englobe dans son intelligibilité toutes les autres belles choses… 

 

Platon, Œuvres complètes, t. IV, 2e partie, Le Banquet (avec une longue introduction de L. Robin), éd. Les Belles Lettres, 1929. Rééd. « Classiques en poche » n°100 (texte grec et traduction seuls), éd. Les Belles Lettres 2010.

Platon, Le Banquet, GF n° 987, 1998.

W. Burket, Les cultes à mystères dans l’Antiquité, Les Belles Lettres (1987).