DUBOIS QUENTIN, Pierre Klossowski, daimôn du post-structuralisme
Semestre 2
Vendredi 15h-18h
Master ouvert Licence
Vendredi 15h-18h
Master ouvert Licence
DUBOIS QUENTIN
Pierre Klossowski, daimôn du post-structuralisme
Pierre Klossowski, daimôn du post-structuralisme
Si Pierre Klossowski s’est tenu éloigné des débats structuralistes, il participe néanmoins à ce geste inaugural de la moitié des années 60 d’une sortie du structuralisme. Notre hypothèse est que c’est le concept d’intensité, tel qu’il le découvre dans sa lecture de Nietzsche et qu’il expose en 1964 au Colloque de Royaumont, qui permet aux philosophies de Deleuze ou de Foucault de s’extraire définitivement du structuralisme : intensité que la structure ne peut contenir ; intensité qui fait s’effondrer l’intentionnalité/l’intention d’un sujet dont la propriété du moi est garantie par la conscience.
A partir de l’entreprise fondationnelle de Husserl, nous apprécierons la réarticulation klossowskienne de la mémoire à l’oubli et à la volonté, rupture avec tout schéma rétentionnel, par le concept de fortuité s’entendant à partir de l’hétérogénéité des événements et des transformations ontologiques. C’est parce que l’œuvre klossowskienne – autant philosophique que littéraire – établit un univers « de vacance du moi » et « sans suppôt » qu’elle offre à la philosophie française des années 60 une alternative inédite au ou bien la phénoménologie ou bien le structuralisme.
Daimôn comme puissance impersonnelle qui souffle à l’oreille post-structuraliste, Klossowski établit une démonologie surprenante qui offre aux philosophies post-structuralistes de puissantes notions à faire jouer contre – théorie de la simulation contre la théorie de la représentation, concept de suppôt contre le concept de sujet classique, les souffles intensifs contre l’identité et le moi.
A partir de l’entreprise fondationnelle de Husserl, nous apprécierons la réarticulation klossowskienne de la mémoire à l’oubli et à la volonté, rupture avec tout schéma rétentionnel, par le concept de fortuité s’entendant à partir de l’hétérogénéité des événements et des transformations ontologiques. C’est parce que l’œuvre klossowskienne – autant philosophique que littéraire – établit un univers « de vacance du moi » et « sans suppôt » qu’elle offre à la philosophie française des années 60 une alternative inédite au ou bien la phénoménologie ou bien le structuralisme.
Daimôn comme puissance impersonnelle qui souffle à l’oreille post-structuraliste, Klossowski établit une démonologie surprenante qui offre aux philosophies post-structuralistes de puissantes notions à faire jouer contre – théorie de la simulation contre la théorie de la représentation, concept de suppôt contre le concept de sujet classique, les souffles intensifs contre l’identité et le moi.
Indications bibliographiques :
Pierre Klossowski, Le Baphomet, Paris, Mercure de France, 1965.
Pierre Klossowski, Le Baphomet, Paris, Mercure de France, 1965.
— , « Du simulacre dans la communication de Georges Batailles », in La Ressemblance, Marseille, éditions Ryôan-ji, 1984.
— , « Oubli et anamnèse dans l’expérience vécue de l’éternel retour du Même », in Nietzsche. Colloque de Royaumont, Paris,
Minuit, 1967.
Edmund Husserl, Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps, Paris, PUF, 1996.
Friedrich Nietzsche, Généalogie de la morale, trad. P. Wotling, Paris, Livre de Poche, 2000.
Minuit, 1967.
Edmund Husserl, Leçons pour une phénoménologie de la conscience intime du temps, Paris, PUF, 1996.
Friedrich Nietzsche, Généalogie de la morale, trad. P. Wotling, Paris, Livre de Poche, 2000.
— , Le Gai Savoir, trad. et intro. P. Klossowski, Paris, 10/18, 1985.