Département de philosophie

Colloque
Benjamin et la question du cosmique

2 rue de la Liberté, 93200 Saint-Denis (M° Saint-Denis Université)

 

 

Penser l’âge contemporain ne revient que trop souvent à une volonté de sortir d’une désorientation historique ou encore politique, comme s’il s’agissait d’un malentendu théorique. Pourtant, maintes luttes nous indiquent le contraire. Que ce soit dans les sciences naturelles ou sociales, dans les différentes formes que prennent aujourd’hui la critique du capitalisme mondialisé, ou bien dans les tentatives de saisie théorique de la révolte, un certain nombre de mots sont de plus en plus l’objet d’un trouble manifeste. Nature, monde, vie, ou encore politique, font à nouveau l’objet dâpres polémiques, au carrefour desquels les frontières disciplinaires s’estompent. L’ébranlement des concepts métaphysiques qui a caractérisé la modernité acquiert ainsi, après une longue période de latence, une nouvelle et conflictuelle pertinence. Parce que l’oeuvre de Walter Benjamin est à la fois un lieu privilégié de l’expérience critique de cette modernité et qu’elle noue d’emblée des matériaux hétérogènes et marginaux de la pensée ; parce qu’elle est aujourd’hui un lieu de rencontres effectives et fructueuses entre des doctorantes et doctorants venus d’horizons théoriques varieés, nous souhaitons qu’elle constitue la trame de ce colloque. Qu’elle soit l’occasion d’interroger les troubles contemporains comme autant de questions cosmiques. De quoi relèe la distinction d’un monde que l’on dit nôtre de celui, lointain, qu’elle écarte ? Comment le capitalisme et ses logiques informent-ils ou déplacent-ils les rapports de l’humain au vivant inhumain comme condition ? Dans quelle mesure ces rapports peuvent-ils être à nouveau deéfaits ou déplacés par la politique ? Ce sont de telles questions que nous souhaiterions poser et discuter dans le cadre de notre colloque  Walter Benjamin et la question du cosmique qui se tiendra le 25 et 26 mai 2023 À l’Université Paris VIII en salle J004. Ainsi, nous pensons poser les bases d’un échange ouvert et exigeant sur la première Théorie critique, mais aussi permettre un certain nombre de détours vers d’autres disciplines qui soient comme une cartographie contemporaine des perspectives cosmiques.