Département de philosophie

Y a-t-il une révolution esthétique chez Jacques Rancière ?

 

A travers ce qu’il nomme « régime esthétique », Jacques Rancière montre comment la modernité se forme : par un réseau interprétatif de textes critiques, journalistiques, poétiques, philosophiques portant sur des romans, des peintures, des objets ordinaires, des performances, des pantomimes, des photographies, des films, etc. Dans un de ses textes les plus récents, il évoque également une « révolution esthétique » advenue dans l’art des jardins dès le 17ème siècle.

Plus fondamentalement, il n’existe pas d’art sans politique, de régime esthétique sans subjectivation politique et de révolution sans esthétique. Nous entrerons dans l’analyse de cette mise en commun de l’art et de la politique pour nous demander comment les deux en ressortent chacun profondément transformés. Esthétisation de la politique, politisation de l’art, redéfinition de la démocratie contre l’ordre de la police, indétermination philosophique et artistique constitueront les principaux moments de l’analyse.

 

Jacques Rancière, Malaise dans l’esthétique, Galilée, 2004.

-----, Le temps du paysage, La Fabrique, 2020.

-----, La Mésentente, Galilée, 1995.

-----, La haine de la démocratie, La Fabrique, 2020.

-----, La méthode de l’égalité, Entretien avec D. Zabunyan et L. Jeanpierre, Bayard, 2012.
Schiller, Lettres sur l’éducation esthétique de l’homme, Aubier, 1992.