CASSOU-NOGUÈS Pierre, L’intériorité en droit
2020-2021 — Semestre 1
Mardi 15h-18h
Licence ouvert Master
Mardi 15h-18h
Licence ouvert Master
CASSOU-NOGUÈS Pierre
L’intériorité en droit
L’intériorité en droit
Le cours explore l’hypothèse selon laquelle le droit aujourd’hui se trouve rencontrer un certain noyau des sciences et des techniques pour produire et mettre en place une nouvelle conception de l’esprit : une représentation de la subjectivité et de l’intériorité définie par trois caractéristiques.
- Une intériorité sans sujet, abstraite ou objective. Le sujet humain est essentiellement un esprit enfermant des contenus mentaux que l’on peut détacher de toute histoire personnelle pour les considérer en eux-mêmes.
Plusieurs séances auront lieu à l’extérieur de Paris 8, en collaboration avec Géraldine AÏDAN.
- Une intériorité sans sujet, abstraite ou objective. Le sujet humain est essentiellement un esprit enfermant des contenus mentaux que l’on peut détacher de toute histoire personnelle pour les considérer en eux-mêmes.
- Une intériorité quantifiable. Ces contenus mentaux sont supposés pouvoir être mesurés par un nombre.
- Une intériorité transparente. Les contenus mentaux ne sont pas supposés être accessibles au sujet de façon immédiate (comme c’était le cas dans la philosophie de la conscience) mais ils sont supposés être accessibles de l’extérieur et par la médiation d’un appareillage technique et social (une machine à lire le cerveau par exemple), de sorte que, en principe, l’esprit est entièrement transparent, son contenu visible au sujet comme aux autres.
Il s’agit donc d’une part d’étudier dans les sciences et les techniques contemporaines comment une telle conception du sujet humain se met en place. Il s’agit d’autre part d’étudier comment le droit, dans un double mouvement, tend à prendre pour objet l’intériorité, et à promouvoir cette conception particulière de l’esprit humain.
- Une intériorité transparente. Les contenus mentaux ne sont pas supposés être accessibles au sujet de façon immédiate (comme c’était le cas dans la philosophie de la conscience) mais ils sont supposés être accessibles de l’extérieur et par la médiation d’un appareillage technique et social (une machine à lire le cerveau par exemple), de sorte que, en principe, l’esprit est entièrement transparent, son contenu visible au sujet comme aux autres.
Il s’agit donc d’une part d’étudier dans les sciences et les techniques contemporaines comment une telle conception du sujet humain se met en place. Il s’agit d’autre part d’étudier comment le droit, dans un double mouvement, tend à prendre pour objet l’intériorité, et à promouvoir cette conception particulière de l’esprit humain.
Plusieurs séances auront lieu à l’extérieur de Paris 8, en collaboration avec Géraldine AÏDAN.
Indications bibliographiques :
- Agamben, Giorgio. Homo Sacer. Le pouvoir souverain et la vie nue, Paris, Seuil, 1997
- Aïdan, Géraldine. Le fait psychique, objet des normes juridiques, Thèse de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2012 (Des extraits seront distribués et discutés en cours).
- Foucault, Michel. Surveiller et punir, Paris, Gallimard, 1975.
- Gillot, Pascale. L’esprit. Figures classiques et contemporaines, Paris, CNRS éditions, 2016.
- Pélissier, Aline et al (éds.). Sciences Cognitives. Textes fondateurs, Paris, PUF, 1995.