Séminaire d’étude et de recherche. Rêves II (Jeunes chercheur·e·s). 28-31 mars 2022
Département de philosophie et LLCP, Université Paris 8 | MIP ArTeC 2021-2022
Séminaire d’étude et de recherche
Rêves II
Séminaire d’étude et de recherche
Rêves II
28-31 mars 2022
Maison de la Recherche de l’Université Paris 8
2 rue de la Liberté, 93526 Saint-Denis (Métro Ligne 13 – Saint-Denis Université)
Maison de la Recherche de l’Université Paris 8
2 rue de la Liberté, 93526 Saint-Denis (Métro Ligne 13 – Saint-Denis Université)
« La vérité n’est pas dans un seul rêve,
mais dans beaucoup de rêves »
mais dans beaucoup de rêves »
À la suite d’une première année de séminaire autour de l’archive entre poétique, politique et violence de l’histoire et des rêves en 2020-2021, ce séminaire s’intéresse à la vie rêvée, et à ce qui nous affecte en affectant simultanément notre rapport au monde. Il ne s’agira d’ailleurs pas seulement d’interroger le rêve en tant qu’objet de recherche d’un point de vue inter- et transdisciplinaire, mais aussi de la dimension de la subjectivité.
Si la psychanalyse a développé une conception du rêve qui le définit comme un processus et un mouvement, elle a eu tendance à interpréter ce mouvement de façon abstraite. On en a presque oublié le pouvoir subversif de ce que Freud, dans L’interprétation du rêve, appelait le travail du rêve comme un mouvement productif qui change la façon dont nous expérimentons le monde. Pour les pensées postmarxistes, ce mouvement est l’une des expressions de la vie subjective, suivant une approche dialectique qui met l’accent sur la négativité, ou bien une ontologie plurielle. Il ne s’agit alors plus d’une absence à soi dans la conscience mais de l’intégrité de l’expérience humaine, transversale aux dimensions individuelles et collectives, à la fois où s’inscrit la mémoire, l’histoire, et qui l’apparentent au mouvement de la création.
De là, les notions de souveraineté dans le geste de création ou dans le schéma psychanalytique classique laissent place à un questionnement renouvelé par les aventures de l’analyse institutionnelle, la socioanalyse narrative, l’anthropologie et la théorie critique, les études politiques, les études féministes, de genre et des subalternités, et les inventions littéraires et en art.
En suivant la piste des rêves, par excellence eux-mêmes un en-dehors de la raison instrumentale, on découvrira les figures de l’autre qui furent incluses de façon subordonnée, dont ils restent porteurs de la charge émancipatrice de leur insubordination, et quelques passages entre philosophie et création.
Le séminaire associera un programme d’interventions invitées, de lectures commentées, et de réalisation d’archive orale soutenant les inter- et transdisciplinarités.
Si la psychanalyse a développé une conception du rêve qui le définit comme un processus et un mouvement, elle a eu tendance à interpréter ce mouvement de façon abstraite. On en a presque oublié le pouvoir subversif de ce que Freud, dans L’interprétation du rêve, appelait le travail du rêve comme un mouvement productif qui change la façon dont nous expérimentons le monde. Pour les pensées postmarxistes, ce mouvement est l’une des expressions de la vie subjective, suivant une approche dialectique qui met l’accent sur la négativité, ou bien une ontologie plurielle. Il ne s’agit alors plus d’une absence à soi dans la conscience mais de l’intégrité de l’expérience humaine, transversale aux dimensions individuelles et collectives, à la fois où s’inscrit la mémoire, l’histoire, et qui l’apparentent au mouvement de la création.
De là, les notions de souveraineté dans le geste de création ou dans le schéma psychanalytique classique laissent place à un questionnement renouvelé par les aventures de l’analyse institutionnelle, la socioanalyse narrative, l’anthropologie et la théorie critique, les études politiques, les études féministes, de genre et des subalternités, et les inventions littéraires et en art.
En suivant la piste des rêves, par excellence eux-mêmes un en-dehors de la raison instrumentale, on découvrira les figures de l’autre qui furent incluses de façon subordonnée, dont ils restent porteurs de la charge émancipatrice de leur insubordination, et quelques passages entre philosophie et création.
Le séminaire associera un programme d’interventions invitées, de lectures commentées, et de réalisation d’archive orale soutenant les inter- et transdisciplinarités.
Co-responsables : Béatrice Rettig (bea.rettig@gmail.com), Amir Kianpour (amir.kianpour@gmail.com), Isis Castañeda Capriroli (isis.castaneda.c@gmail.com), Guillaume Sibertin-Blanc (sibergui@wanadoo.fr).
Programme
Lundi 28 mars 2022 | Salle A2 201
9h00-12h00 – Matinée
- Sara Fadabini (LHE-Paris 8) : Le rêve à l’époque de la reproductibilité technique
- Blaise Marchandeau-Berreby (LLCP-Paris 8) : Stratagèmes oniriques (2)
14h00-18h00 – Après-midi
- Isis Castañeda Capriroli (LCSP-Paris Cité/LLCP-Paris 8) : Comment habitons-nous nos rêves ?
- Margarita Canio Llanquinao (Université catholique de Temuco) : Astronomie et cosmogonies Mapuche (reporté)
- Gemma Orobitg Canal (CINAF-Université de Barcelone) : Croisements oniriques. Théories amérindiennes du rêve et contributions méthodologiques à l’étude de la vie onirique
Mardi 29 mars 2022 | Salle A2 201
9h00-12h00 – Matinée
- Béatrice Rettig (LLCP-Paris 8) : Qu’est-ce que la subjectivité ?
- Naji El Khatib (Institut des Humanités Medfil) : Introduction à la socioanalyse. Georges Lapassade en Palestine
14h00-18h00 – Après-midi
- Nicola Valentino (Coopérative Sensibili alle foglie) : Des rêves des détenus de la prison de Palmi à la socioanalyse narrative
- Maria Rita Prette (Coopérative Sensibili alle foglie) : Progetto Memoria
- Oreste Scalzone : Mémoires et Présences
Mercredi 30 mars 2022 | Salle A2 201
9h00-12h00 – Matinée
- Sara El Daccache (LCSP-Paris Cité) : Affirmation et négation de la vie : vers une cartographie des rêves dans le camp palestinien al-Buss (Liban)
- Fatma Çingi Kocadost (CMH-EHESS) : Rêves et résistances épistémiques. Dire le monde par les rêves : récits oniriques de voix subalternes
14h00-18h00 – Après-midi
- Haskar Kirmizigül (Centre de Jineolojî) : Transmettre le rêve de la liberté : 1. Carnets de combattantes
- Sarah Marcha (Centre de Jineolojî) : Transmettre le rêve de la liberté : 2. Les rêves des femmes du Rojava
- Maria Rita Prette (Coopérative Sensibili alle foglie) : Progetto Memoria (suite)
Jeudi 31 mars 2022 | Salle A2 204
9h00-12h00 – Matinée
- Pavel Abushkin (LLCP-Paris 8) : Les rêves de Vera Pavlovna dans Que faire ? de Nikolaï Tchernychevski
- Amir Kianpour (LLCP-Paris 8) : Le non-encore-être et la révolution ontologique du capitalisme contemporain
14h00-18h00 – Après-midi
- Soledad Nívoli et Victoria Faruggia (CEPE-Université nationale de Rosario) : L’archive de rêves lazaréenne de Jean Cayrol
- Pierre Chopinaud : Autour du livre Cavalier d’épée et de l’activisme politique Rrom
Traduction simultanée :
Enrico Riboni (Coopérative Sensibili alle foglie), Duccio Scotini (AIAC-Paris 8), Mehtap Ayik (Université Sorbonne Paris Nord), Fatma Çingi Kocadost (CMH-EHESS), Sarah Marcha (Centre de Jîneolojî).
Enrico Riboni (Coopérative Sensibili alle foglie), Duccio Scotini (AIAC-Paris 8), Mehtap Ayik (Université Sorbonne Paris Nord), Fatma Çingi Kocadost (CMH-EHESS), Sarah Marcha (Centre de Jîneolojî).
Ce séminaire est ouvert à tou·te·s sur place et en visioconférence.
Addresse de la visioconférence :
https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZMpce2vrz8qGtYptdUR9LBhl3t8EI-H3tlf
Addresse de la visioconférence :
https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZMpce2vrz8qGtYptdUR9LBhl3t8EI-H3tlf
Soirée : Mardi 29 mars 2022 à 19h30
Contre toutes les prisons et en solidarité active avec les asilé·e·s italien·ne·s
Mémoires et Présences | Espace Louise Michel
42 ter, rue des Cascades – 75020 Paris
Contre toutes les prisons et en solidarité active avec les asilé·e·s italien·ne·s
Mémoires et Présences | Espace Louise Michel
42 ter, rue des Cascades – 75020 Paris
Pour recevoir l’actualité du séminaire par courriel, merci d’écrire à : info@political-studies.net – Sujet du message : Séminaire 2021-2022.