Journée d’études. Peuples autochtones du Brésil et recherches académiques. 31 janv. 2025
Journée d’études
Peuples autochtones du Brésil et recherches académiques
Vendredi 31 janvier 2025
Campus Condorcet | Centre des colloques, Salle 100
Peuples autochtones du Brésil et recherches académiques
Vendredi 31 janvier 2025
Campus Condorcet | Centre des colloques, Salle 100
Aujourd’hui, au Brésil, grâce aux quotas, l’accès d’étudiant·es autochtones au niveau doctoral permet une production de recherches par des personnes directement issues de différents peuples, jusque-là observés. Cela change diamétralement le point de vue porté sur les territoires et les organisations, questionne les enjeux scientifiques et épistémologiques liés à la personne chercheuse, de son implication, mais aussi aux conditions et modalités de sa formation.
Cette journée s’inscrit dans le cadre de la présence pour la deuxième année de doctorant·es des peuples autochtones (programme « Guatá ») financé par l’Ambassade de France pour lequel l’université Paris 8 accueille cette année trois doctorant·es, via le laboratoire Experice, (voir vidéos ci-dessous) et de la venue d’une délégation de l’Université Fédérale de Grande Dourados, université d’origine de ces doctorant·es Guatá.
Ainsi, les laboratoires Experice et LLCP, appuyés par le SERCI, proposent une journée d’étude internationale en libre accès, visant à favoriser le dialogue et les échanges autour des thématiques liées aux peuples autochtones et aux recherches académiques produites par leurs soins.
Quels sont enjeux épistémologiques de cette production ? Quelles transformations réciproques découlent de l’accès à la formation universitaire de chercheurs et chercheuses autochtones avec des personnes jusque-là éloignées de leurs contextes ?
Jusque-là, les voix des personnes autochtones peinaient à se faire entendre directement. Ce changement bouscule à la fois les représentations des personnes concernées mais également celles des institutions de formation et de recherche. Sont interrogés les régimes de connaissances et les hiérarchies et processus de légitimations qui y sont associés. Quels sont les savoirs légitimés, les types de recherches entreprises ? Pour qui ? Avec qui ? Pourquoi vouloir rendre « académiques » des savoirs qui jusqu’à présent étaient présentés comme en contradiction majeure (savoirs profanes) ? Comment ces « nouvelles » épistémologies viennent interroger les nôtres ? Qu’est-ce que cela apporte et transforme dans la recherche universitaire ? En quoi cela nous forme, nous « éduque » (Ingold, 2018) réciproquement ?
Nous nous interrogerons également sur les modalités d’accès aux formations académiques des étudiant·es autochtones et des initiatives et pratiques (facultés interculturelles, mobilités internationales) qui facilitent et appuient cette entrée encore inégalitaire aux diplômes et emplois qui y sont liés (Reichert, 2019). La portée politique et les luttes multiples qui accompagnent cet accès ne seront pas occultées, ni les difficultés et les enjeux de la transculturalité qu’elles supposent.
Cette journée se tiendra en français, guarani et portugais brésilien, avec des traductions prévues, favorisant un dialogue riche et interactif, appuyé par une facilitatrice graphique.
Les étudiant·es master 2 sciences de l’éducation (option professionnelle du parcours Éducation Tout au Long de la Vie) constituent le comité d’organisation et veilleront au bon déroulement de cette rencontre.
Au programme : conférences, tables rondes, ateliers, projection de documentaire, débats.
Cette journée s’inscrit dans le cadre de la présence pour la deuxième année de doctorant·es des peuples autochtones (programme « Guatá ») financé par l’Ambassade de France pour lequel l’université Paris 8 accueille cette année trois doctorant·es, via le laboratoire Experice, (voir vidéos ci-dessous) et de la venue d’une délégation de l’Université Fédérale de Grande Dourados, université d’origine de ces doctorant·es Guatá.
Ainsi, les laboratoires Experice et LLCP, appuyés par le SERCI, proposent une journée d’étude internationale en libre accès, visant à favoriser le dialogue et les échanges autour des thématiques liées aux peuples autochtones et aux recherches académiques produites par leurs soins.
Quels sont enjeux épistémologiques de cette production ? Quelles transformations réciproques découlent de l’accès à la formation universitaire de chercheurs et chercheuses autochtones avec des personnes jusque-là éloignées de leurs contextes ?
Jusque-là, les voix des personnes autochtones peinaient à se faire entendre directement. Ce changement bouscule à la fois les représentations des personnes concernées mais également celles des institutions de formation et de recherche. Sont interrogés les régimes de connaissances et les hiérarchies et processus de légitimations qui y sont associés. Quels sont les savoirs légitimés, les types de recherches entreprises ? Pour qui ? Avec qui ? Pourquoi vouloir rendre « académiques » des savoirs qui jusqu’à présent étaient présentés comme en contradiction majeure (savoirs profanes) ? Comment ces « nouvelles » épistémologies viennent interroger les nôtres ? Qu’est-ce que cela apporte et transforme dans la recherche universitaire ? En quoi cela nous forme, nous « éduque » (Ingold, 2018) réciproquement ?
Nous nous interrogerons également sur les modalités d’accès aux formations académiques des étudiant·es autochtones et des initiatives et pratiques (facultés interculturelles, mobilités internationales) qui facilitent et appuient cette entrée encore inégalitaire aux diplômes et emplois qui y sont liés (Reichert, 2019). La portée politique et les luttes multiples qui accompagnent cet accès ne seront pas occultées, ni les difficultés et les enjeux de la transculturalité qu’elles supposent.
Cette journée se tiendra en français, guarani et portugais brésilien, avec des traductions prévues, favorisant un dialogue riche et interactif, appuyé par une facilitatrice graphique.
Les étudiant·es master 2 sciences de l’éducation (option professionnelle du parcours Éducation Tout au Long de la Vie) constituent le comité d’organisation et veilleront au bon déroulement de cette rencontre.
Au programme : conférences, tables rondes, ateliers, projection de documentaire, débats.
