IRRERA Orazio. La philosophie comme discours


2019-2020 – Semestre 1
Vendredi 15h-18h
Licence, Master
 
IRRERA Orazio
La philosophie comme discours
 
Dans le prolongement du cours de l’année passée visant à saisir les mutations théoriques et méthodologiques de l’archéologie foucaldienne des années 1960 ayant comme objet la sexualité, celui de cette année se focalisera sur la manière dont Foucault utilise l’archéologie pour analyser la philosophie comme discours. À partir de l’étude du manuscrit inédit « Le discours philosophique », il sera surtout question de montrer d’une part la manière dont ce discours fournit un diagnostic de son présent en indiquant ou en désignant lui-même le « maintenant » où il se trouve situé, c’est-à-dire quelle région de l’espace, quel moment du temps et quel sujet parlant il met en jeu. D’autre part, on verra comment d’après Foucault le discours philosophique, en se différenciant d’autres types de discours (celui de la science, de la littérature, du langage ordinaire et de l’exégèse religieuse) entretient un rapport irréductible à ce « maintenant » à travers un certain nombre de fonctions internes (justification, interprétation, critique, commentaire) lui assurant « une vérité sans visage qui enveloppe l’espace et domine le temps », à savoir la capacité propre à la philosophie moderne de reprendre en sa vérité le « maintenant » où elle se manifeste comme discours.
 
Indications bibliographiques :
 
  • M. Foucault, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences humaines, Paris, Gallimard, 1966.
  • ––––––––––, L’archéologie du savoir, Paris, Gallimard, 1969.
  • ––––––––––, Dits et écrits, vol. 1, 1954-1975, Paris, Gallimard, 2001.
  • ––––––––––, Cours sur la sexualité aux Universités de Clermont-Ferrand (1964) et Vincennes (1969), Paris, EHESS, Gallimard, Seuil, 2018.
  • E. Benveniste, Problèmes de linguistique générale, t. 1, Paris, Gallimard, 1966.