CASSOU-NOGUÈS Pierre. L’intériorité en droit


2019-2020 – Semestre 1
Mardi 15h-18h
Master
 
CASSOU-NOGUÈS Pierre
L’intériorité en droit
 
Il est possible d’être indemnisé par un tribunal pour un traumatisme « psychique ». Le droit contemporain fait donc une place à l’intériorité, des « vécus » dont l’expression corporelle reste problématique et auxquels, par définition en quelque sorte, le sujet seul a un accès immédiat. Il y a une tension, reconnue par différents théoriciens du droit, dans cette tentative pour appliquer un droit, commun à tous, à une sphère qui est par principe essentiellement subjective. Le problème qui animera ce séminaire sera de savoir comment le droit peut ainsi faire une place à l’intériorité et comment il informe alors notre conception de l’intériorité, comment aussi ce mouvement récent qui semble placer l’intériorité au cœur du droit peut se concilier avec la reconnaissance de droits à des non-humains (animaux, fleuve, etc.).
Une partie des séances se dérouleront sous la forme d’un cours portant sur la notion d’intériorité telle qu’elle est mise en question par Wittgenstein notamment. Une deuxième série de séances auront lieu sous la forme d’un séminaire avec des intervenants extérieurs, philosophes et théoriciens du droit.
 
Indications bibliographiques :
Une bibliographie sera donnée au début du cours.