Département de philosophie

 

Nous, enseignantes et enseignants de l’enseignement supérieur, qui oeuvrons jour après jour à transmettre des savoirs et à cultiver une réflexivité critique dans l’exercice de la connaissance, à faire vivre dans les universités des espaces d’inclusion, de liberté et de partage sans discrimination de naissance, de résidence ou de richesse, à aider les jeunes générations à comprendre la société dans laquelle elles devront trouver leur place, à penser le monde auquel elles aspirent, et à inventer leurs manières d’y contribuer,
Nous récusons la procédure dite d’« évaluation » des formations universitaires dont le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a donné le mandat à l’HCERES en l’alignant sur un agenda politique de destruction de l’enseignement supérieur.
Nous appelons toutes les présidences d’université à réclamer un moratoire sur la vague E de cette évaluation, et à exiger auprès d’interlocuteurs crédibles une clarification sur la procédure d’évaluation, sur les modes de désignation des rapporteurs, sur les raisons des incohérences sans nombre au sein des rapports provisoires, sur les contradictions récurrentes entre les rapports et leurs conclusions, ainsi que l’ouverture d’états généraux sur le sens, les critères et les finalités de l’évaluation des formations de l’enseignement supérieur public.

 

Les enseignants du département de philosophie.